Nouveau fascicule basé sur les résultats de l'EMEP

L’effet du parcours éducatif préscolaire des enfants issus de l’immigration sur leur développement à la maternelle

Un nouveau fascicule intitulé L’effet du parcours éducatif préscolaire des enfants issus de l’immigration sur leur développement à la maternelle est paru cet été. Basé sur les résultats de l’Enquête montréalaise sur l’expérience préscolaire des enfants de maternelle (EMEP, 2012) auxquels les chercheuses ont couplé des données de l’Enquête québécoise sur le développement des enfants à la maternelle (EQDEM, 2012), le fascicule propose de répondre aux trois questions suivantes en comparant les enfants issus d’une première génération de parents immigrants, les enfants issus de l’immigration de deuxième génération et les enfants non immigrants :

• Quel est le parcours éducatif préscolaire au Québec des enfants issus?
• Quel est l’effet de ce parcours sur leur développement à la maternelle?
• Observe-t-on des différences entre les parcours de ces trois groupes?

Des résultats intéressants pouvant guider nos actions

On y apprend notamment que les enfants de première génération de parents immigrants représentent moins de 20 % des enfants fréquentant exclusivement un CPE durant leur parcours préscolaire. Moins de 8 % des parents de ces enfants expliquent le choix de ne pas envoyer leur enfant en CPE par une préférence envers un autre type de services de garde. Cependant, près de 70 % de ces mêmes parents évoquent plutôt le manque de place comme principal facteur les ayant menés vers un autre type de ressource.

Or, l’étude est limpide sur un point : les enfants de première génération de parents immigrants ayant fréquenté un CPE ou la maternelle 4 ans sont respectivement 5 et 4,5 fois moins susceptibles d’être vulnérables dans au moins un domaine du développement. Par contre, la prévalence de présenter des vulnérabilités diminuait de façon très importante, voire étaient non significative, pour les enfants de 2^e génération ou non immigrants, pour tous types de fréquentation, incluant la non-fréquentation. Aussi, on y apprend que l’âge de début de fréquentation d’un service ou encore l’intensité de fréquentation hebdomadaire n’ont pas d’impact significatif sur le résultat.

Des mots mêmes de la directrice régionale de santé publique de Montréal, Mme Mylène Drouin, il s’agit d’un élément de plus démontrant l’intérêt de travailler sur l’accessibilité des services de garde éducatifs en petite enfance puisqu’il s’agit nécessairement d’un déterminant de la santé. Du même coup, l’étude s’ajoute au lot d’appui en faveur d’un des fers de lance des partenaires du développement de la petite enfance : l’importance d’agir tôt.